Fondements

Les dessous de nos écrans flambant neufs

Les produits électroniques se vendent comme des petits pains, au point que le chiffre d'affaires mondial de la branche est estimé à USD 2 milliards. A côté des nombreux avantages qu'elle apporte au nord comme au sud, cette industrie a aussi sa part d'ombre.

Quiconque s’intéresse à la face cachée de son smartphone se doit de visiter les mines colombiennes, congolaises ou chinoises ; de descendre sans équipement de sécurité dans les profondeurs de leurs puits, où air et lumière se raréfient ; de rester debout devant une chaîne de production dans une usine chinoise sans vêtements de protection, à côté de 20’000 autres personnes, près de 14 heures par jour, pour gagner un salaire insuffisant pour vivre. Ce voyage se terminera enfin près d’une montagne de déchets électroniques d’où sont tirées de précieuses matières premières qui finissent au rebut ou qui empoisonnent tant les habitants que l’environnement des pays du sud, tout ça parce qu’une nouvelle génération d’appareils vient d’arriver sur le marché.

La Suisse est le pays au monde où circulent le plus de smartphones par habitant : 94% des foyers possèdent un mobile qui sera, en moyenne, à peine utilisé pendant 16 mois. Notre pays porte donc une part de responsabilité.

Classement des entreprises de l'électronique 2017: Le droit du travail reste un point sensible

Comment les dix entreprises les plus importantes de Suisse en termes de parts de marché des téléphones mobiles et des ordinateurs – Acer, Apple, Asus, Dell, HP, HTC, Huawei, Lenovo, Samsung, Sony – se comportent-elles en matière de droits du travail, de minerais des conflits ou d’environnement ?

Droits du travail
Minerais des conflits
Environnement
Droits du travail

Depuis le dernier classement de 2014, l’engagement d’Apple en matière des droits du travail est allé dans le mauvais sens. L’entreprise se situe toujours parmi les précurseurs de la branche, mais elle a stagné, voire reculé sur certaines questions fondamentales. L’adhésion d’Apple aux initiatives multipartites, notamment à la Fair Labor Association, avait été applaudie comme un pas en avant. C’est donc un mauvais signe que la marque à la pomme s’en soit retirée. Apple doit promouvoir plus activement l’auto-organisation des travailleurs dans les usines, afin d’améliorer leurs conditions de travail. L’entreprise continue d’avoir une stratégie qui vise à déléguer les responsabilités à ses sous-traitants. Un premier pas dans le bon sens consisterait à redonner du poids au dialogue social avec les syndicats et à la collaboration avec des ONG indépendantes de défense des droits du travail, que ce soit dans le cadre d’audits, de séminaires de formation pour le personnel ou d’initiatives multipartites. En outre, Apple doit enfin se positionner sans ambiguïté en faveur de salaires de subsistance car les minimums salariaux prévus par les différentes législations ne suffisent pas partout à une vie décente. Si elle souhaite contribuer de façon décisive au changement, l’entreprise doit également reconnaître que ses marges bénéficiaires et sa manière de planifier la production sont en partie à l’origine des problèmes. Les sous-traitants parviendront à se conformer aux normes qui leur sont imposées dès lors qu’ils n’auront plus à absorber à eux seuls la pression du temps et des coûts.

Minerais des conflits

Ces dernières années, Apple a fait honneur à son statut de bon élève en matière de minerais des conflits. Depuis le dernier classement de 2014, l’entreprise a encore sensiblement amé­lioré son bilan, avec près de 100% des fonderies de sa chaîne d’approvisionnement désormais certifiées sans conflits. La marque à la pomme fait preuve d’un remarquable engagement sur cette question, tant vis-à-vis de ses propres fournisseurs que directement auprès des fonderies qui raffinent les métaux. Elle s’investit dans une multitude d’initiatives en faveur des populations locales dans les zones de conflits en contribuant à créer des chaînes d’approvisionnement certifiées sur place. Elle est ainsi devenue l’une des rares entreprises de la branche à assumer ses responsabilités jusque dans les régions mi­nières. Enfin, Apple s’illustre positivement par son action en lien avec d’autres minerais problématiques comme le coltan, démontrant que l’entreprise se tient au courant des nouveaux problèmes au fur et à mesure qu’ils apparaissent. Il lui reste néanmoins une marge d’amélioration, comme le démontre l’exemple de Fairphone qui recourt à des sources respon­sables dans les zones de conflits pour tous ses minerais, à l’exception du coltan (en transformant de l’or certifié Fairtrade, par exemple), ce afin de ne pas pénaliser les populations lo­cales par un éventuel boycott.

Environnement

Depuis notre classement de 2014, Apple a franchi le cap vers un avenir plus respectueux du climat. En effet, l’énergie utilisée par la multinationale provient presqu’exclusivement de sources renouvelables, lui permettant de réduire significativement ses émissions. Ces dernières années, Apple s’est aussi engagée auprès de ses fournisseurs, pourtant responsables d’une bonne partie de l’empreinte climatique de la marque, avec une plus grande détermination. D’ici 2020, l’entreprise a pour am­bition de réduire son empreinte carbone de près d’un tiers en passant à des énergies renouvelables. Ses convictions envi­ronnementales s’expriment également dans sa décision de proscrire toute substance polluante de ses produits. C’est ainsi qu’en matière d’environnement la marque à la pomme s’est assurée une place parmi les leaders de la branche.

Droits du travail

Depuis notre classement de 2014, la politique de Dell en matière de droits du travail n’a pas beaucoup évolué, l’entreprise res­tant classée aux avant-postes de la branche. Elle met en oeuvre un système assez complet de gestion afin que tous ses sous-traitants se conforment aux normes reconnues. Dell veille à la formation des ouvrières et des ouvriers dans les usines, notamment avec l’aide d’ONG indépendantes. L’en­treprise montre en outre que la question des conditions de travail dans la fabrication de ses appareils lui tient à coeur en participant à diverses initiatives multipartites. Ces dernières années, elle a par ailleurs fait des progrès notables en matière de transparence le long de sa chaîne logistique. L’action de Dell reste cependant insuffisante pour permettre au personnel dans les usines de s’auto-organiser. Un premier pas serait de mettre davantage l’accent sur le dialogue social avec les syn­dicats et sur la collaboration avec des ONG indépendantes défendant les droits du travail. Par ailleurs, Dell doit enfin ex­pressément s’engager en faveur d’un salaire de subsistance, car les minimums salariaux prévus par les différentes législa­tions s’avèrent parfois insuffisants pour mener une vie dé­cente. Si Dell souhaite contribuer à changer la donne, il lui faudra reconnaître que ses bénéfices et sa manière de plani­fier la production font partie du problème. En effet, l’entreprise ne parviendra à mettre en oeuvre les normes que si elle re­lâche la pression des coûts et du temps qu’elle exerce sur ses sous-traitants.

Minerais des conflits

En ce qui concerne le re­cours à des ressources naturelles issues des conflits dans ses appareils, Dell a sensiblement redressé la barre depuis 2014, rejoignant désormais les meil­leurs élèves du classement. L’entreprise s’est investie de ma­nière remarquable envers ses sous-traitants en les aidant à remplir leur obligation de diligence. Elle fait aussi de gros ef­forts pour permettre l’identification des fonderies et des raffi­neries dans sa chaîne d’approvisionnement. D’ailleurs presque toutes ces fonderies sont certifiées comme étant sans conflits. La marque se tient en outre au courant des nouvelles problé­matiques au fur et à mesure qu’elles apparaissent, comme, par exemple, celles liées à l’exploitation minière du cobalt. Ces dernières années, l’entreprise s’est davantage impliquée dans les initiatives de la branche, incitant dorénavant les fonderies à obtenir une certification. En revanche, elle doit s’attaquer à la question des minerais des conflits dans les régions minières elles-mêmes et démontrer le sérieux de son engagement en retenant aussi des fournisseurs provenant des zones de conflits pour autant qu’ils extraient les minerais de manière responsable, sans quoi elle pénaliserait les populations locales par un boycott de fait.

Environnement

La politique environnementale de Dell n’a pas beaucoup évolué ces dernières an­nées. L’entreprise est en voie d’atteindre ses ob­jectifs à moyen terme de réduction des gaz à effets de serre. Elle a aussi sensiblement augmenté la part des énergies re­nouvelables qu’elle emploie et s’implique dans le recyclage des produits électroniques usagés, ce qui est une évolution tout à fait positive. A part Fairphone, Dell est la seule marque à s’engager de manière crédible pour un recyclage en toute sécurité dans l’hémisphère Sud, notamment dans de nom­breux pays africains. C’est en effet sur le continent africain qu’une majeure partie des déchets électroniques produits par la planète sont traités de manière très sommaire, dans des conditions peu respectueuses de la santé humaine, de l’envi­ronnement et sans mesure de protection pour ceux qui s’ac­quittent de cette tâche. Dell doit toutefois combler son retard en ce qui concerne l’utilisation d’agents nocifs dans ses ap­pareils : la marque doit proscrire les substances reconnues comme polluantes de ses ordinateurs, même lorsque la légis­lation ne l’y oblige pas encore. L’absence de polluants dans la production des appareils est une condition sine qua non pour que le traitement des déchets électroniques se fasse en toute sécurité, notamment dans les pays du Sud.

Droits du travail

En ce qui concerne l’engage­ment de la marque pour les droits des ouvrières et ouvriers fabriquant ses appareils électroniques, HP a reculé depuis le classement de 2014. Loin d’être à la hauteur de son statut de première de la classe, HP a fait machine ar­rière sur nombre d’acquis courageux. A l’époque, elle avait intégré au code de conduite applicable à ses fournisseurs une clause concernant l’auto-organisation des travailleurs dans les Etats qui la restreigne, par exemple en Chine, l’un des princi­paux pays producteurs d’électronique, une disposition que l’entreprise a depuis supprimée. Alors que trois ans en arrière, l’entreprise pouvait encore se prévaloir de faire un premier pas vers l’établissement d’un salaire de subsistance en mandatant une étude à ce sujet, cette thématique ne figure plus désormais à l’ordre du jour. A l’époque, HP avait eu le courage de remettre en question sa propre politique d’approvisionnement (négociation des prix, planification des commandes, etc.) et d’en assumer l’entière responsabilité, mais il n’en est au­jourd’hui plus question. La marque a beau coller au peloton de tête en matière des droits du travail, elle avait fait preuve d’ob­jectifs plus ambitieux par le passé. HP doit s’engager pour un salaire de subsistance puisque les minimums salariaux prévus par les différents cadres législatifs ne suffisent pas partout à mener une vie décente. La société doit aussi reconnaître que ses marges bénéficiaires et sa planification de la production sont une partie du problème. Satisfaire aux normes en vigueur présuppose que la pression des coûts et du temps ne soit pas tout bonnement rejetée sur les sous-traitants. Enfin, des chan­gements doivent avant tout être réalisés à la base. HP doit donc faire plus pour que la main d’oeuvre des usines puisse s’auto-organiser, afin de pouvoir améliorer les conditions de travail qui y règnent. L’entreprise doit accorder davantage d’importance au dialogue social avec les syndicats et à la col­laboration avec les ONG indépendantes de défense des droits du travail, que ce soit dans le cadre d’audits, de formations pour les ouvrières et ouvriers ou d’initiatives multipartites.

Minerais des conflits

Dans le domaine des mi­nerais des conflits, HP reste en haut du classe­ment. Même si l’entreprise n’a pas été tout à fait à la hauteur de son statut de leader et qu’elle aurait pu aller plus loin dans sa détermination de recourir à des matières pre­mières sans conflits dans la fabrication de ses appareils élec­troniques, force est de constater que la plupart des fonderies dans sa chaîne d’approvisionnement sont certifiées sans conflits. La société a pris la mesure de la complexité de la si­tuation dans les régions minières et se mobilise en faveur de la certification des mines artisanales ou de conditions de travail décentes dans les mines de cobalt. HP satisfait à son obliga­tion de diligence et soutient activement ses sous-traitants en passant en revue toute sa chaîne d’approvisionnement pour identifier toute source problématique de ressources naturelles. La marque doit toutefois assumer son entière responsabilité en identifiant davantage de sources de matières premières responsables dans les zones de conflits pour ne pas pénaliser les populations locales par un boycott.

Environnement

Sans grande évolution depuis 2014, la politique environnementale d’HP place l’en­treprise parmi les bons élèves de la branche. Ces dernières années, elle a significativement réduit ses émissions de gaz à effet de serre tout en se fixant de nouveaux objectifs de réduction ambitieux. Elle a par ailleurs accru la proportion des énergies renouvelables dans sa consommation et s’est engagée à poursuivre dans cette veine. HP s’investit notam­ment pour que ses fournisseurs produisent dans le respect de l’environnement puisque ce sont eux qui contribuent le plus à l’empreinte environnementale des produits de la marque. De­puis longtemps déjà, HP s’efforce de faire en sorte que ses produits ne contiennent pas de substances nocives sans pour autant arriver à faire complètement disparaître les principaux agents dangereux de sa gamme. A l’avenir, il serait souhaitable que l’entreprise fasse preuve d’une plus grande détermination sur cette question.

Droits du travail

Lenovo n’a pas osé d’avancée spectaculaire en matière des droits du travail de­puis le dernier classement et stagne en fin de ta­bleau. Sur de nombreuses questions, l’entreprise se limite aux normes habituellement en vigueur dans le secteur et s’engage toujours insuffisamment pour des conditions de travail dé­centes dans l’industrie électronique. Elle doit davantage as­sumer ses responsabilités, notamment envers les ouvrières et ouvriers des usines qui s’acquittent du travail préalable à la commercialisation de ses ordinateurs sans être directement employés par elle. La société doit notamment les inciter à s’auto-organiser, en leur dispensant des formations sur leurs droits et en leur garantissant l’accès à des mécanismes indé­pendants de recours et de réparation. Lenovo continue de miser sur une stratégie qui vise à se décharger de toute res­ponsabilité sur ses sous-traitants. Une autre mesure impor­tante pour la marque serait de s’impliquer davantage dans les initiatives multipartites. Enfin, elle doit se résoudre à devenir plus transparente car il lui faut communiquer le nom de ses fournisseurs ou les résultats des audits effectués chez ces derniers.

Minerais des conflits

Depuis le dernier classe­ment de 2014, Lenovo a fait d’importants progrès en ce qui concerne les matières premières exemptes de conflit dans ses appareils informatiques. L’entre­prise s’est engagée à identifier les fonderies et les raffineries dans sa chaîne d’approvisionnement et communique ouverte­ment sur ce sujet. A cet égard, elle consent de considérables efforts vis-à-vis de ses sous-traitants, satisfaisant à son obli­gation de diligence de manière crédible. Lenovo intervient aus­si directement auprès de chacune des fonderies qui l’approvi­sionnent, dont la plupart sont d’ailleurs désormais certifiées sans conflits (pour le tantale, on atteint même les 100%). L’en­treprise stagne toutefois en milieu de tableau en raison de la superficialité de son engagement qui se borne, la plupart du temps, aux fournisseurs directs, voire aux fonderies. Elle doit s’attaquer à la source du problème dans les régions minières. Un premier pas dans le bon sens pourrait être que la marque apporte son soutien aux projets de la branche et aux initiatives multipartites pertinentes, mais il faut aussi que Lenovo reste attentive à l’émergence de nouvelles problématiques autour des minerais des conflits, comme c’est le cas avec les condi­tions de l’exploitation minière du cobalt.

Environnement

Contrairement à son manque de volonté dans les autres domaines, Lenovo est un des premiers de la classe sur les questions environ­nementales. Ces dernières années, l’entreprise est parvenue à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et s’est fixé de nouveaux objectifs ambitieux. Elle a aussi entrepris d’augmen­ter significativement sa part d’énergies renouvelables à l’avenir et communique les informations pertinentes à cet égard. L’en­gagement de Lenovo pour une production écologique de ses ordinateurs fait des émules auprès de ses fournisseurs, avec une majorité de ses sous-traitants qui souscrivent désormais aussi à des objectifs de réduction et qui rendent des comptes à cet égard. Pour aller encore plus loin dans son engagement, il serait souhaitable que Lenovo proscrive dorénavant tous les polluants de ses ordinateurs car ces derniers contiennent en­core des substances dont la dangerosité est avérée. Tôt ou tard, les appareils de Lenovo finiront aussi dans les décharges du monde entier. Il incombe au fabricant de faire en sorte que ces déchets électroniques ne mettent en péril ni la vie humaine ni l’environnement.

Droits du travail

Dans le domaine des droits du travail, les choses n’ont quasiment pas bougé chez Acer en l’espace de trois ans, raison pour laquelle l’entreprise se retrouve de nouveau dans la fourchette infé­rieure. Elle se contente toujours de la mise en oeuvre par ses fournisseurs directs des normes définies par l’industrie (code RBA). La marque doit davantage assumer ses responsabilités vis-à-vis des employé-e-s, en leur donnant la possibilité de s’auto-organiser, en les formant sur leurs droits et en leur ga­rantissant l’accès à un mécanisme indépendant de plaintes, voire à une procédure de réparation, par exemple. Une autre étape majeure à franchir pour Acer serait de s’engager dans des initiatives multipartites. Enfin, l’entreprise doit devenir plus transparente et communiquer qui sont ses sous-traitants.

Minerais des conflits

Depuis 2014, Acer a peu évolué sur la question des minerais des conflits, avec des performances qui la classent en milieu de tableau. A l’instar de nombreux autres concurrents du secteur de l’électronique, Acer a mis sur pied un dispositif pour rem­plir son obligation de diligence. L’entreprise parvient à mieux appréhender les risques de violations des droits humains que pose le secteur des matières premières. Il n’en reste pas moins que les efforts d’Acer restent trop superficiels, car ils ne s’attachent pas suffisamment à ce qui se passe en amont, dans les fonderies et dans les régions minières. Il est par ail­leurs inacceptable qu’une telle marque ferme les yeux sur les problèmes liés à d’autres ressources naturelles telles que le coltan. Ce comportement n’a rien à voir avec un authentique engagement en faveur de l’utilisation de minerais exempts de conflits.

Environnement

Depuis 2014, Acer ne s’im­plique pas davantage sur les questions environne­mentales, ce qui place l’entreprise dans la partie inférieure de la fourchette intermédiaire. Il est vrai qu’Acer a fait des progrès en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre, atteignant ainsi les objectifs de diminution que la marque s’était fixés tout en augmentant significativement la part des énergies renouvelables. Cependant, la marque continuera d’accuser du retard par rapport aux leaders de la branche tant qu’elle ne se donnera pas des objectifs ambitieux. En ce qui concerne la présence de matières dangereuses dans ses ap­pareils, il lui reste beaucoup de pain sur la planche. Là encore, Acer ne s’est pas fixé d’objectifs en vue de bannir le PVC ni les autres retardateurs de flamme dangereux de ses produits. Ces derniers contiennent toujours des substances qui peuvent avoir des conséquences néfastes, sur le long terme, pour la vie humaine et pour la nature.

Droits du travail

En ce qui concerne les droits du travail, Samsung a fait des progrès par rapport au classement de 2014. A bien des égards, l’en­treprise satisfait aux normes habituelles pour le secteur, avec notamment la mise en oeuvre du code RBA chez ses fournis­seurs ainsi que les audits effectués chez ces derniers. Le géant sud-coréen a désormais mis en place un mécanisme pour recueillir les doléances du personnel des usines, publiant même quelques informations quant à l’issue des procédures instruites, même si l’on reste à un niveau assez général. Malgré tout, l’engagement de Samsung pour des conditions de travail équitables dans l’industrie de l’électronique reste globalement insuffisant. La marque doit mettre davantage l’accent sur le dialogue social et sur la collaboration avec des ONG indépen­dantes de défense des droits du travail, que ce soit pour ef­fectuer des audits, organiser des formations pour les ouvrières et ouvriers ou dans le cadre d’initiatives multipartites. Samsung doit également insister pour que ses sous-traitants paient des salaires de subsistance car les minimums salariaux prévus par certaines législations nationales ne suffisent pas à mener une vie décente. Si la multinationale asiatique souhaite contribuer à changer la donne, elle doit reconnaître que ses bénéfices et la planification de sa production alimentent en partie le pro­blème. Les normes en vigueur pourront être atteintes dès lors que la pression du temps et des coûts arrêtera d’être tout bonnement répercutée sur ses sous-traitants. Enfin, un chan­gement de comportement est indispensable : Samsung doit cesser d’être si opaque et publier la liste de ses fournisseurs.

Minerais des conflits

Depuis le dernier exer­cice, Samsung a renforcé son engagement en ce qui concerne les matières premières exemptes de conflit dans ses appareils électroniques, rejoignant aujourd’hui le gros des troupes en milieu de tableau. Comme beaucoup d’autres concurrents, Samsung a depuis mis en place un dis­positif lui permettant effectivement de satisfaire à son obliga­tion de diligence. L’entreprise travaille systématiquement avec une majorité de ses sous-traitants directs pour identifier l’ori­gine des matières premières des conflits, ce qui lui permet de mieux évaluer le risque de violations des droits humains. La plupart des fonderies qui approvisionnent Samsung sont cer­tifiées sans conflit et, dans le cas du tantale, elles le sont toutes. L’entreprise ne reste pas à l’écart des nouvelles pro­blématiques au fur et à mesure qu’elles apparaissent, notam­ment de la réalité dans les mines de cobalt. Par ailleurs, Sam­sung a intensifié sa participation aux projets de la branche et aux initiatives multipartites pertinentes ces dernières années. Le géant sud-coréen ne va toutefois pas au fond des choses, n’intervenant quasiment jamais directement auprès des fon­deries voire dans les régions minières elles-mêmes. A cet égard, Samsung doit faire la preuve de sa volonté de recourir à des sources de matières premières responsables même si elles sont situées dans des zones de conflits, sinon la multina­tionale risque d’exposer les populations locales aux consé­quences d’un boycott, à savoir la disparition de leurs revenus et de leur base de subsistance. Enfin, il est incompréhensible qu’un groupe de cette dimension refuse encore de publier la provenance de ses matières premières. Seule une communi­cation transparente peut permettre de juger du sérieux avec lequel l’entreprise considère son engagement en faveur d’ap­pareils électroniques sans conflit.

Environnement

En ce qui concerne la volonté de Samsung de fabriquer des produits respectueux de l’environnement, les choses n’ont pas beaucoup évolué depuis 2014, l’entreprise stagnant en milieu de tableau. La multinationale se fixe certes régulièrement de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais la part des énergies renouvelables dans sa consomma­tion reste trop modeste et elle ne s’est toujours pas fixé d’ob­jectifs concrets à cet égard. Samsung pourrait aussi faire preuve de plus de détermination envers ses fournisseurs en se positionnant en faveur d’une fabrication écologique des pro­duits électroniques. S’agissant de l’élimination des substances polluantes de ses appareils, Samsung a même perdu du terrain depuis le dernier classement puisque l’entreprise a omis d’ac­tualiser les objectifs qu’elle s’était fixés il y a quelques années et qu’elle a insuffisamment communiqué sur cette probléma­tique l’an passé. Il reste à la marque du chemin à faire car parmi ses produits certains contiennent encore des subs­tances dont la dangerosité est largement reconnue. L’entre­prise ne peut pas non plus ignorer ce qu’il advient de ses appareils une fois qu’ils sont mis au rebut par leurs utilisateurs et utilisatrices. Il lui incombe de faire en sorte que ses articles puissent être recyclés complètement et en toute sécurité par­tout dans le monde.

Droits du travail

Sur les droits du travail, Sony n’a pas avancé depuis le dernier classement de 2014, restant bloqué en bas de classement. L’en­treprise semble n’accorder qu’une importance secondaire à sa responsabilité sociale d’entreprise. Par conséquent, son engagement en faveur de conditions de travail équitables dans la fabrication de ses produits reste insuffisant à tous les égards. Le géant japonais met certes en oeuvre le code RBA applicable à sa branche sans pour autant faire vérifier par une entité indépendante de manière crédible si ses sous-traitants le respectent. Sa participation aux projets de la branche et aux initiatives multipartites est quasiment inexistante. Ces der­nières années, la société n’a visiblement presque rien fait pour permettre au personnel dans les usines de s’auto-organiser. Sony a choisi d’ignorer certains problèmes majeurs, comme le recours à des agents chimiques nocifs pour la santé dans le processus de fabrication de ses produits électroniques. Une première mesure pour la multinationale japonaise serait de communiquer de manière transparente sur ses fournisseurs ou sur les résultats des audits qu’elle entreprend. Tant que Sony restera opaque, il ne peut être question d’un engage­ment crédible pour des conditions de travail décentes dans la fabrication de ses produits électroniques.

Minerais des conflits

Depuis le dernier classe­ment, Sony a largement amélioré son bilan en ce qui concerne la présence de matières premières exemptes de conflit dans ses appareils, plaçant l’entreprise en milieu de tableau. A l’instar de nombreux autres concurrents du secteur, Sony s’est doté d’un dispositif qui lui permet de remplir effectivement son obligation de diligence. L’entreprise travaille avec une grande majorité de ses sous-traitants directs à l’identification de la provenance des matières premières is­sues des conflits, ce qui la rend mieux à même d’évaluer le risque de violations des droits humains. La plupart des fonde­ries auprès desquelles Sony s’approvisionne bénéficient d’une certification sans conflit, et pour le tantale, on atteint même la totalité d’entre elles. Ces dernières années, la marque japo­naise a intensifié sa participation aux projets de la branche et aux initiatives multipartites, soutenant activement les efforts de certification de l’industrie et faisant preuve d’une prise de conscience des problèmes affectant d’autres régions, comme l’Indonésie avec l’extraction de l’étain. Sony publie aussi un rapport annuel spécial dressant la liste de toutes les fonderies et raffineries auprès desquelles l’entreprise se fournit. Son ac­tion reste toutefois trop superficielle car elle n’intervient direc­tement ni auprès des fonderies, ni dans les régions minières. Or Sony doit démontrer qu’elle s’approvisionne auprès de sources de matières premières responsables dans les zones de conflits (en retravaillant l’or certifié Fairtrade, par exemple) afin de ne pas pénaliser la population locale par un boycott. L’entreprise doit aussi suivre l’actualité et réagir à l’émergence de nouvelle problématique comme celle de l’extraction du co­balt.

Environnement

Depuis le classement de 2014, la politique environnementale de Sony n’a pas beaucoup évolué, l’entreprise se maintenant dans le milieu du tableau. Après être parvenue à réduire ses émis­sions de gaz à effet de serre ces dernières années, l’entreprise s’est fixé de nouveaux objectifs tout en s’engageant à aug­menter la part des énergies renouvelables dans sa consom­mation, même si cela reste à un niveau modeste. Sony pourrait se montrer plus déterminée et insister sur la mise en place par ses fournisseurs de modes de production respectueux de l’en­vironnement. Or son engagement en la matière n’en est pour l’instant qu’à ses balbutiements. Il est urgent que Sony agisse pour bannir les agents toxiques de ses appareils car certains contiennent encore des substances nocives dont le caractère dangereux est largement avéré. La multinationale japonaise refuse toujours de se fixer des objectifs concrets et d’établir un calendrier. Il est maintenant impératif qu’elle prenne la me­sure de ce qui se passe une fois que les utilisateurs et utilisa­trices de ses appareils les mettent au rebut. Le recyclage en toute sécurité de ses déchets électroniques partout dans le monde engage sa responsabilité.

Droits du travail

Dans le domaine des droits du travail, Asus a rattrapé son retard depuis notre der­nier classement, l’entreprise ayant atteint les normes minimales de la branche sur plusieurs questions. S’il convient de saluer cette performance, nous regrettons toute­fois que son engagement en faveur de conditions de travail décentes dans l’industrie de l’électronique reste insuffisant. L’entreprise doit permettre à ses salarié-e-s de s’auto-organi­ser, en mettant sur pied des formations sur leurs droits et en leur assurant un accès à des mécanismes de plaintes et de réparation. Pour Asus, il est important de passer à la vitesse supérieure en s’investissant davantage dans des initiatives multipartites. Enfin, la société doit devenir plus transparente et rendre publique l’identité de ses sous-traitants.

Minerais des conflits

Lors du dernier classe­ment, Asus ne s’était pas encore décidée à s’atta­quer au problème ; or, depuis, l’entreprise a pris les mesures les plus urgentes pour remplir son obligation de dili­gence en matière de minerais tout au long de la chaîne de ses fournisseurs. Celles-ci demeurent cependant insuffisantes. Asus ne reconnaît toujours pas publiquement les consé­quences néfastes que peut avoir un boycott pour les régions concernées et ne s’investit pas dans des solutions sur le ter­rain. Son engagement ne va donc pas au-delà de ce qui est habituel dans ce secteur et reste au niveau trop superficiel de ses fournisseurs directs. A cet échelon, Asus fait en sorte que seules des fonderies certifiées puissent livrer les matières pre­mières utilisées pour ses produits. L’entreprise publie égale­ment une liste des fonderies dans sa chaîne d’approvisionne­ment, contribuant ainsi à une plus grande transparence.

Environnement

La politique environnementale d’Asus n’a pas beaucoup évolué ces dernières an­nées, puisque l’entreprise se retrouve dans la four­chette intermédiaire. Elle a certes franchi un cap important en bannissant les principaux polluants de ses appareils et a réduit ses émissions de gaz à effet de serre tout en se fixant de nouveaux objectifs de diminution. Reste que son action est insuffisante pour prétendre s’approvisionner exclusivement en énergies renouvelables. La marque devrait insister davantage auprès de ses fournisseurs pour qu’ils passent à des énergies propres et à des modes de production respectueux de l’envi­ronnement, car ce sont eux qui sont responsables de la ma­jeure partie de l’empreinte environnementale de ses appareils.

Droits du travail

En matière des droits du tra­vail, la situation n’a pas évolué chez HTC depuis 2014, l’entreprise se retrouvant encore classée parmi les lanternes rouges du tableau. L’entreprise n’accorde qu’un rôle marginal à sa responsabilité sociale d’entreprise, le département chargé de cette question semblant n’avoir au­cune influence sur la direction centrale de l’entreprise. Les efforts d’HTC pour garantir des conditions de travail décentes dans la production de ses appareils restent donc insuffisants. La société met en oeuvre le code RBA sans pour autant publier d’audit qui démontrerait que ses fournisseurs le respectent. Sa participation à des initiatives multipartites, ou aux projets mis sur pied dans la branche, est quasiment inexistante. Ces dernières années, HTC n’a semble-t-il rien fait non plus pour que son personnel puisse s’auto-organiser. La marque conti­nue de fermer les yeux sur des problèmes majeurs tels que les agents chimiques nocifs pour la santé utilisés dans la fabrica­tion de ses appareils électroniques. Il est grand temps qu’elle reconnaisse les droits dont jouissent les salarié-e-s chargé-e-s de fabriquer ses produits et qu’elle communique de manière transparente sur ses sites de fabrication et sur les conditions qui y règnent. Tant qu’HTC continuera de se murer dans le silence, il ne peut être question d’une volonté crédible d’ins­taurer des conditions de travail décentes dans la fabrication de ses appareils.

Minerais des conflits

En ce qui concerne les ressources naturelles issues des conflits, la poli­tique de HTC reste minimale. L’entreprise a pris position publiquement sur la question et y consacre tous les ans un rapport. Dans le cadre de ses obligations légales, HTC a aussi passé au crible la provenance de ses matières pre­mières, un premier pas pour satisfaire à son obligation de diligence tout au long de sa chaîne d’approvisionnement. Néanmoins, HTC n’admet toujours pas les conséquences néfastes que peut avoir un boycott sur les régions affectées par des conflits. Au lieu de soutenir les initiatives concrètes dans ces zones, l’entreprise poursuit sa stratégie qui est d’éviter à tout prix le recours aux matières premières prove­nant de ces pays. Or une telle politique se répercute princi­palement sur les populations locales dont les revenus pro­viennent pour l’essentiel des activités minières. HTC doit abandonner cette posture et se décider à mettre en place un approvisionnement en matières premières qui soit propre et sûr. Un premier pas dans le bon sens serait de soutenir les projets de la branche et les initiatives multipartites en la ma­tière. Enfin, dans un souci de transparence, HTC doit divul­guer les noms des fonderies avec lesquelles elle travaille. Ce n’est qu’en rendant ce type d’informations publiques que nous pourrons déterminer si HTC a une volonté sérieuse de bannir de sa gamme les produits électroniques contenant des minerais des conflits.

Environnement

Depuis le dernier classement de 2014, HTC n’a accompli aucun progrès notable dans le domaine environnemental, se contentant toujours d’objectifs dérisoires en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, sans même pouvoir faire la preuve des résultats de cette politique. La communication de l’entreprise en matière environnementale reste opaque, HTC ne publiant même pas la part des énergies renouvelables dans sa consommation. Outre des objectifs d’augmentation chiffrés, une plus grande transparence permettrait de croire en un au­thentique engagement environnemental de la part d’HTC. Une grande partie de l’empreinte environnementale des appareils électroniques provenant de leur fabrication, il est impératif qu’HTC insiste auprès de ses fournisseurs pour qu’ils optent pour des modes de production écologiques. Pour l’instant, l’entreprise ne peut se prévaloir d’apporter la moindre contri­bution à cet égard. La marque doit également être plus proac­tive s’agissant de la fin de vie de ses produits. Elle ne semble pas du tout avoir pris la mesure des conséquences drama­tiques que peut avoir le traitement de ses déchets électro­niques, tant pour la main d’oeuvre que pour l’environnement.

Droits du travail

L’engagement d’Huawei pour des conditions de travail décentes dans la fabrica­tion des appareils électroniques reste insuffisant, reléguant l’entreprise en bas de classement. La marque chinoise a beau mettre en oeuvre l’habituel code RBA, elle refuse de faire vérifier par des entités indépendantes si ses fournisseurs s’y conforment. Huawei ne participe presque pas aux projets de la branche ni aux initiatives multipartites ; elle ne consent aucun effort pour favoriser l’auto-organisation de ses ouvrières et ouvriers. L’entreprise ferme les yeux sur certains problèmes majeurs, comme le recours à des substances chimiques nocives pour la santé dans la fabrication des pro­duits électroniques. Huawei a du chemin à faire si elle souhaite combler le fossé qui la sépare de la concurrence en matière de responsabilité sociale d’entreprise. Elle doit notamment fa­voriser l’auto-organisation de son personnel, que ce soit en mettant sur pied des séminaires de formation sur leurs droits ou en mettant à leur disposition des mécanismes indépendants de doléance et de réparation. Pour finir, il est urgent qu’Huawei communique de façon transparente sur ses sites de produc­tion et sur les conditions qui y prévalent. Tant que l’entreprise entourera ses aspects d’un voile de mystère, nous ne pourrons croire à un authentique engagement de sa part en faveur de conditions de travail décentes dans la production de ses ap­pareils.

Minerais des conflits

S’agissant des matières premières issues des conflits, le bilan d’Huawei est très mauvais, cantonnant l’entreprise au statut de mauvais élève. Elle a beau prendre position publiquement et s’efforcer de vérifier la provenance des matières premières des conflits dans sa chaîne d’approvisionnement pour satisfaire à ses obligations légales (loi Dodd Frank), l’entreprise ne semble pas avoir conscience des répercussions négatives d’un boy­cott pour les populations dans les zones de conflits. Au lieu de soutenir des initiatives spécifiques visant à exploiter ces ma­tières premières de manière responsable dans les régions en question, la stratégie d’Huawei est d’éviter autant que possible d’utiliser les minerais de ces provenances, supprimant d’im­portantes sources de revenus aux populations concernées et empêchant ainsi ces dernières de subvenir à leurs besoins. La société doit abandonner cette sorte de boycott pour oeuvrer en faveur des populations dans les régions minières. Un pre­mier pas dans le bon sens pourrait être d’apporter son soutien aux projets de la branche et aux initiatives multipartites. Enfin, Huawei doit devenir plus transparente et révéler les noms des fonderies auxquelles elle a recours. Il est indispensable qu’elle rende ces informations publiques afin que nous puissions évaluer le sérieux avec lequel l’entreprise envisage la question des appareils électroniques sans conflits.

Environnement

Huawei a esquissé quelques pas en direction d’une fabrication plus écologique de ses produits électroniques, mais il lui reste beaucoup à faire, raison pour laquelle l’entreprise reste pour l’instant bloquée dans les dernières lignes du classement dans ce domaine aussi. Ce n’est que très récemment qu’Huawei a commencé à se fixer des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, sans toutefois définir de politique am­bitieuse à long terme, ni développer de stratégie visant à ac­croître la part des énergies renouvelables dans sa consomma­tion. Quoi qu’il en soit, depuis quelques années déjà, la marque a déployé un programme pour faire fabriquer ses produits électroniques d’une manière qui soit respectueuse de l’envi­ronnement chez ses fournisseurs aussi. S’agissant de l’inter­diction des polluants dans ses appareils, Huawei n’en est qu’à ses débuts car le programme en question a été lancé récem­ment et n’est encore assorti ni d’objectifs concrets, ni de dé­lais. Les principaux polluants n’ont été bannis que de quelques-uns des produits de la marque. Le nouveau géant du secteur doit renforcer son engagement sur ces questions et produire écologiquement tous ses appareils, même ceux qui ne sont pas des produits-phares de sa stratégie marketing. Moins visibles, ces appareils auront un jour ou l’autre aussi fait leur temps et finiront comme déchets électroniques dans les décharges de la planète. Il en va de la responsabilité du fabri­cant qu’ils n’empoisonnent ni ceux qui sont chargés de leur traitement ni l’environnement au cours de leur recyclage.

Appel

Appel: Les universités devraient acheter leurs ordinateurs, imprimantes et smartphones de manière responsable !

Exigez des universités suisses qu’elles adoptent une politique d’achats durable et qu’elles adhèrent à Electronics Watch.

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Appel: Les universités devraient acheter leurs ordinateurs, imprimantes et smartphones de manière responsable!

Les universités et les collèges achètent constamment de grandes quantités d’ordinateurs, de smartphone, de scanneurs et de photocopieurs. En tant qu’acheteurs publics, ils ont une influence décisive sur les conditions de fabrication de ces appareils. Et les conditions de travail et environnementales dans l’industrie électronique ont un besoin urgent d’amélioration, comme en témoignent de nombreux et tristes exemples issus de mines de matière première en Afrique ou de chaîne de montage en Asie.

L’organisation internationale de surveillance Electronics Watch aide le secteur public dans leur responsabilité de protection des droits du travail dans la chaîne d’approvisionnement mondiale de l’électronique. En signant cet appel, vous demandez aux universités suisses de renforcer leur responsabilité sociale et environnementale et d’adhérer à Electronics Watch !


 

Nos exigences

  • Les grandes marques sont coresponsables des conditions de fabrication dans leur chaîne d’approvisionnement. Leurs bénéfices ne devant pas être générés au détriment des travailleurs et travailleuses, elles doivent garantir une fabrication qui respecte l’environnement et les normes sociales tout le long de la chaîne.
  • Grandes consommatrices d’électronique, les administrations publiques ont un poids mais aussi des responsabilités. Dans le cadre de leurs appels d’offres, elles peuvent tenir compte des conditions de fabrication des appareils, en plus des traditionnels critères de prix et de qualité, et ainsi contribuer à améliorer la situation dans la chaîne de production et d’approvisionnement. Devenir membre d’Electronics Watch favorise un dialogue direct avec les marques et leurs fournisseurs dans les pays de production afin que la situation s’améliore sensiblement.
  • Les consommateurs et consommatrices doivent prendre conscience des effets de leurs habitudes de consommation et privilégier des appareils électroniques produits de manière équitable et écologique.

Notre engagement

HEKS et Action de Carême se mobilisent pour que l’industrie de l’électronique et le secteur minier offrent des conditions de travail équitables qui respectent tant les droits humains que l’environnement.

  • En menant des campagnes publiques et en révélant les dérives, nous sensibilisons les consommateurs et consommatrices à la question des conditions de travail dans l’industrie électronique afin de les mobiliser, dans la mesure de leurs possibilités, pour de meilleures conditions. La pression que nous exerçons sur les grandes marques les pousse à améliorer la situation tout au long de leur chaîne d’approvisionnement.
  • Nous encourageons les administrations publiques suisses à acheter des appareils électroniques produits de façon responsable et les exhortons à devenir membres d’Electronics Watch.
  • Au niveau international, il existe des réseaux tels que Good Electronics qui partagent nos valeurs et servent de catalyseur pour changer la situation au niveau mondial.
  • En Asie, HEKS et Action de Carême soutiennent leurs partenaires, à l’exemple de Sacom qui effectue des recherches chez les sous-traitants des grandes marques, informe les salarié-e-s de leurs droits et milite pour de meilleures conditions de travail.