Initiative « Pour des multinationales responsables »

Pourquoi l’initiative est-elle nécessaire?

Le Conseil fédéral souligne que les entreprises multinationales doivent respecter les droits humains et les standards environnementaux. Il mise pour cela sur des mesures volontaires. Or, des multinationales domiciliées en Suisse continuent à faire parler d’elles à travers des atteintes aux droits humains et à l’environnement.

À activités globales, responsabilité globale

Il faut des règles contraignantes pour que les multinationales domiciliées en Suisse respectent les droits humains et l’environnement, aussi dans leurs activités à l’étranger. Le texte de l’initiative prévoit d’introduire un devoir de diligence dans la Constitution. Les multinationales devraient identifier les risques et prendre des mesures adéquates afin d’éviter que les droits humains et les standards environnementaux ne soient enfreints.

Si les multinationales ne respectent pas ce devoir de diligence, elles pourraient être poursuivies en justice en Suisse. Pour éviter des coûts et des atteintes à leur image, la plupart des multinationales prendraient d’elles-mêmes les mesures nécessaires.

Pour une concurrence équitable

Une bonne partie des entreprises suisses se comportent déjà aujourd’hui de façon exemplaire. Elles ne doivent plus être désavantagées par rapport à des concurrents sans scrupules.

Signez l'initiative (HEKS)Signez l'initiative (Action de Carême)

Le cas de l’entreprise Vitol

Vitol est la plus grande multinationale suisse. Dans son activité de négoce de charbon en Afrique du Sud, elle néglige les droits humains et les standards environnementaux. C’est ce que démontre une étude réalisée sur le terrain par HEKS et Action de Carême.

Le cas de l'entreprise Vitol

Multinationales responsables: notre dossier

L’influence internationale que la Suisse exerce est volontiers minimisée. Mais l’exemple de Vitol montre que notre pays joue un rôle significatif dans les enjeux économiques – et particulièrement dans le secteur des matières premières.

Aucun autre pays que la Suisse n’est autant la plaque tournante du commerce de pétrole, de métaux et de céréales. Elle est également un carrefour de commerce majeur pour le café et le sucre – devant Londres, Singapour et les Etats-Unis.

Plus de la moitié des matières premières importées en Suisse proviennent de pays en développement, dont beaucoup sont politiquement instables.