Justice climatique, maintenant !

De quel monde voulons-nous être responsables ?

Les événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses, les fortes précipitations ou les ouragans nuisent à la production de denrées alimentaires et menacent le droit à l’alimentation de millions de personnes, notamment celui des familles paysannes des pays du Sud, qui sont confrontées à la faim et à la pauvreté. Cette situation révèle une injustice : ce sont les personnes qui contribuent le moins au réchauffement climatique qui en sont les principales victimes. Pour cette raison, le droit à l’alimentation, la production de denrées de consommation et nos habitudes alimentaires seront au cœur de la Campagne œcuménique 2023.

Pour garantir la justice climatique, tous les êtres humains – les générations actuelles et futures – doivent pouvoir vivre dans la dignité. Par conséquent, nous devons prendre nos responsabilités et modifier nos habitudes de consommation et notre mode de vie de manière à préserver la Création. La spiritualité chrétienne propose la vision d’un amour divin unissant tous les êtres vivants. Chaque acte humain doit être empreint de cet amour. Pour l’EPER*, Action de Carême et Être Partenaires, le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement qui en résulte sont indissociables du problème de la pauvreté. Dès lors, « prendre ses responsabilités » implique que chacun·e tienne compte de cette relation, fasse preuve de solidarité et réduise son empreinte carbone.

La Campagne œcuménique 2023 met l’accent sur l’alimentation et la production de denrées alimentaires. À travers leurs projets, l’EPER, Action de Carême et Être Partenaires encouragent une agriculture à petite échelle fondée sur les échanges, l’adaptation aux conditions locales, la vente de proximité et la participation politique. Les trois organisations utilisent le terme d’agroécologie pour qualifier cette approche.

Nos modes de production et de consommation actuels sont responsables de près de 40 % des émissions nocives de gaz à effet de serre. Quant à l’agriculture – en particulier l’agriculture industrielle intensive–, elle est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre. Une évolution vers une agriculture respectueuse des ressources et du climat et vers une consommation locale et saisonnière permettrait d’améliorer le bilan carbone de l’alimentation.

L’agroécologie présente de nombreux avantages : elle émet moins de gaz à effet de serre que l’agriculture industrielle et favorise l’adaptation aux changements climatiques. Elle s’appuie sur la diversité et sur des variétés et des méthodes de culture adaptées à l’environnement et permet ainsi d’accroître la résilience aux événements météorologiques extrêmes. Elle met également l’accent sur la santé humaine et sur la sécurité alimentaire en période de crise.

Grâce à cette approche, les paysannes et les paysans du Sud obtiennent des produits de qualité, qui améliorent sur le long terme leur alimentation et leurs revenus. En outre, elle permet de faire de l’agriculture et de l’alimentation non plus un problème, mais une solution. En résumé, l’agroécologie favorise la consommation locale et de saison, des pratiques commerciales équitables et des modes de production écologiques et durables.

 

La campagne se déroulera du 22 février (mercredi des Cendres) au 9 avril 2023 (Pâques).

Pour des informations complémentaires, consultez notre FAQ.

 

* Fusion Pain pour le prochain / EPER

Plus d’informations sur la justice climatique

Avec le soutien à un projet, les paroisses permettent à des centaines de milliers de personnes en Afrique, Asie ou Amérique latine d’avoir une vie meilleure. Vous avez la possibilité de choisir un projet d’Action de Carêmede l’EPER ou d’Être Partenaires.

Découvrez les témoignages de personnes qui luttent quotidiennement face aux changements climatiques.

Nous vous proposons cette sélection de films et DVD en lien avec la thématique de notre campagne.

projet APIL

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Agroécologie : accroître le rendement grâce au savoir-faire local

Ce magazine aborde les enjeux d’une agriculture respectueuse des ressources et de l’environnement et d’une consommation locale et saisonnière. Quel modèle agricole peut nourrir la population mondiale tout en respectant la terre ? Quel monde souhaitons-nous transmettre aux générations futures ? Comment, chacune et chacun d’entre nous peut-il agir ?

>> Télécharger le PDF

J’agis pour la justice climatique …

… en participant à une conversation carbone

… en participant à une fresque du climat

… en organisant l’un de nos jeux ludiques

Conversations carbone empreinte
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Galerie photos « Justice climatique, maintenant ! »

Justice climatique, maintenant ! 2023

Justice climatique, maintenant !

Les premières victimes du réchauffement sont les pays qui y ont le moins contribué. Pendant la Campagne œcuménique 2021, Action de Carême et HEKS dénoncent cette injustice et exigent de ceux qui contribuent le plus aux changements climatiques qu’ils assument leurs responsabilités.

« Si le climat n’avait pas changé, nous pourrions récolter du riz régulièrement. Mon mari pourrait aller plus souvent à la pêche et il rapporterait plus de poissons. Nous ne serions pas réduits à avoir faim. Nous n’aurions pas la crainte de voir notre maison constamment envahie par les flots. » Jocelyn Sabatin habite à Suriago del Sur sur l’île de Mindanao. Chaque jour, elle ressent les conséquences du changement climatique. Aux Philippines, les typhons accompagnés de pluies torrentielles alternent avec des périodes de sécheresse prolongées à des intervalles toujours plus rapprochés. Avec la disparition des mangroves, ce sont les fonds de pêches qui diminuent comme peau de chagrin.

Ailleurs sur la planète, la population est aussi frappée de plein fouet par les changements climatiques : au Kenya, les plantes sèchent sur pied et les conflits entourant les pâturages s’enveniment. En Indonésie, la mer inonde des terres fertiles, ravage des récoltes et détruit des maisons, ce qui favorise les maladies, la faim, la pauvreté et la détresse psychique. Actuellement, ce sont les habitant·e·s des pays pauvres qui souffrent le plus des conséquences du réchauffement, alors qu’ils en sont le moins responsables. « Cela use les nerfs », s’inquiète Jocelyn Sabatin.

La Banque nationale suisse doit s’engager

La Suisse alimente elle aussi le réchauffement climatique, en particulier par le biais de sa place financière. Aux 47 millions de tonnes de CO2 émises à l’intérieur de nos frontières, il faut en effet ajouter un volume environ 22 fois supérieur dû aux activités des banques suisses. À cet égard, la Banque nationale suisse (BNS) joue un rôle important : son portefeuille pétrolier, gazier et charbonnier, lourd de six milliards de francs suisses en actions, fait augmenter les émissions suisses de 43,3 millions de tonnes de CO2 par an.

Dans ce contexte, Action de Carême et HEKS lancent une pétition pour demander à la BNS de se défaire de toutes ses participations dans des entreprises actives dans l’extraction, le négoce et la transformation de combustibles fossiles.

Et nous ?

Nos actes en Suisse ont des répercussions dans les pays du Sud, pas seulement dans le domaine de l’économie. Sur le site justiceclimatique.ch, nos œuvres d’entraide relaient pendant la campagne œcuménique la voix des personnes du Sud et montrent les conséquences de notre style de consommation. Par exemple, la consommation immodérée de viande fait augmenter la demande en fourrage, de sorte que d’énormes surfaces de forêts tropicales sont déboisées par le feu, ce qui aggrave le dérèglement climatique. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres du côté obscur de notre consommation.

Il n’est pas encore trop tard pour agir. Aussi HEKS et Action de Carême exhortent-ils le monde politique, les paroisses et chacun et chacune d’entre nous à s’engager pour atteindre l’objectif zéro émission nette à l’horizon 2040. C’est en effet le seul moyen de limiter la hausse des températures à 1,5 °C, conformément aux engagements pris à Paris.

Plus d’informations

Notre journal Perspectives (02/2021) est consacré à la thématique de la justice climatique.

Découvrez les témoignages de personnes qui luttent quotidiennement face aux changements climatiques.

Nous vous proposons cette sélection de films et DVD en lien avec la thématique de notre campagne.

Semences traditionnelles

Comprendre les enjeux sur les semences

Aujourd’hui, plus de la moitié des semences commerciales est contrôlée par trois multinationales, dont Syngenta, qui a son siège en Suisse. Par le truchement de conventions et d’accords de libre-échange, ces multinationales exercent une grande pression sur certains États obligeant ceux-ci à modifier leur politique agricole. Au final, les paysannes et les paysans de ces pays sont contraints d’acheter leurs semences aux grands semenciers. Ceci a pour conséquence de mettre en péril leur souveraineté alimentaire, la biodiversité et les savoirs traditionnels.

Nous vous proposons quelques documentaires ou films d’animation qui vous permettront de comprendre en quelques minutes les enjeux sur les semences.

 

Journal Perspectives

Au premier abord, l’UPOV 91 poursuit une mission honorable : protéger ce qu’on appelle « les obtentions végétales ». Dans les faits, elle ne profite qu’aux variétés créées par les grands semenciers et met les paysan·ne·s des pays du Sud à rude épreuve. En effet, du jour au lendemain, les lois criminalisent des pratiques millénaires et obligent les cultivateurs et cul-tivatrices à acheter les semences des multinationales qui sont non seulement chères mais nécessitent d’engrais et de pes-ticides.

Notre magazine Perspectives traite le sujet des semences et apporte des réponses notamment dans le dossier « rendre les semences à la paysannerie »

perspectives 012020

Semences en résistance

Alors même que les semences et les savoirs traditionnels ont toujours
été garants d’une alimentation et d’une agriculture écologiques et diversifiées,
le travail de sélection accompli par les familles paysannes se
voit aujourd’hui menacé. En effet, les grands semenciers et les accords
de libre-échange exigent l’adoption d’une législation draconienne relative
aux semences et aux obtentions végétales afin d’assurer l’essor de
variétés à haut rendement, ce qui empêcherait les paysans et paysannes
d’échanger et de vendre leurs semences.

La Suisse doit respecter les droits des agriculteurs et agricultrices dans ses traités commerciaux

Dans le cadre de la Coalition suisse pour le droit aux semences, nous appellons la Suisse à ne pas exiger des lois strictes sur la protection des obtentions végétales dans ses accords de libre-échange. Car ces lois empêchent les agriculteurs et agricultrices d’échanger ou de vendre leurs semences, comme le veut la tradition depuis toujours. Elles mettent ainsi en danger les systèmes agricoles locaux, qui sont les garants de la diversité des semences et de la sécurité alimentaire.

Conserver les semences anciennes du Guatemala

Les semences locales des Indiens d’Amérique latine sont souvent plus résistantes que les graines importées. Pourtant les autochtones doivent lutter pour les conserver et pouvoir les utiliser. Un combat mené avec le soutien de HEKS. Reportage au Guatemala : Hans Haldimann – RTS

Le marché des lentilles

En 2016, 3.2 millions de tonnes de lentilles ont été produites rapportant 2 milliards d’euros au Canada. Le pays s’assure le monopole d’une variété de lentilles. Cette situation inquiète l’Inde dont la sécurité alimentaire dépend du Canada. Reportage de ARTE

Weblongstory - Les semences, à l'origine de tout

Découvrez les paysannes du réseau Rural Women Assembly de la province sud-africaine du Cap-Oriental. Le réseau est actif dans neuf pays d’Afrique australe et promeut la réforme du droit foncier, la souveraineté alimentaire et le droit à l’autoproduction des semences.

Des milliers de lettres envoyées au SECO

Durant leur campagne 2020, HEKS, Action de Carême et Être Partenaires demandaient au Secrétariat d’État à l’économie (seco) qu’il cesse de faire pression sur les pays du Sud en exigeant d’eux qu’ils adoptent des lois sur la protection des obtentions végétales conformes à l’UPOV 1991.

Cette demande a été appuyée par des milliers de familles paysannes de toutes les régions du monde qui, elles aussi, ont écrit au seco.

L’action était menée en collaboration avec l’APREBES.

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Soutenez notre travail pour garantir une agriculture qui préserve notre avenir

Votre don est une contribution précieuse pour permettre aux agricultrices et agriculteurs de défendre leurs droits

TransformAction Lab

Matériel et actions / TransformAction Lab

Au TransformAction Lab, nous fonctionnons selon une approche intégrale, en allant à la racine des problèmes socio-écologiques afin de trouver de nouvelles manières de penser et de vivre pour toutes et tous. 

Dans une vision systémique alliant transformation intérieure/extérieure et individuelle/collective, nous proposons des ateliers et formations qui s’adressent aux individus, aux organisations et aux jeunes dans le but de :

  • sensibiliser et former sur la situation socio-écologique actuelle,
  • accompagner une transformation intérieure, notamment en questionnant nos modes de vie et nos valeurs,
  • mettre en avant les capacités personnelles et collectives des individus à agir pour la justice climatique.

En savoir plus

Égalité de genre

Matériel et actions / Égalité de genre

Les femmes et les hommes doivent être en mesure de défendre leurs droits, individuellement et collectivement, aux niveaux socio-économique et politique.

Les femmes travaillent la terre dans le monde entier, mais ce sont les hommes qui en sont propriétaires. De plus, elles n’ont pas accès à la scène politique, culturelle, sociale et économique. Ce sont là des exemples parmi d’autres montrant les inégalités entre hommes et femmes, toujours persistantes en ce 21e siècle.

Les inégalités et les rapports de force entre les sexes ont lieu dans tous les domaines de la vie et entravent le développement d’une société durable et juste. L’égalité est essentielle pour affirmer les droits de l’homme et la dignité humaine

Notre préoccupation est de surmonter les injustices liées au genre et de changer durablement les rapports de force entre les sexes. Nous respectons les personnes dans leur diversité en ce qui concerne le genre, l’orientation sexuelle, l’origine, la foi et l’âge. Les gens devraient vivre à l’abri de la discrimination.

Actualités:

Journée des droits humains : Nous provoquons le déluge

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À Katowice, lors de la 24e Conférence de l'ONU sur le climat, les négociations battent leur plein. La question du réchauffement climatique dépasse dorénavant les sphères scientifiques…

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Le SECO interpellé par 1000 paysannes et paysans dans le monde

26.02.2020

Communiqué de presse - Si l’accord de libre-échange que le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) négocie actuellement avec la Malaisie entre en vi…

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Consommation - Une vie d'opulence

Matériel et actions / Consommation

La consommation des pays les plus riches influence les conditions de vie des pays les plus pauvres. En tant que consommateurs, nous pouvons influencer cette situation à plusieurs niveaux.

« Extraction minière en Afrique : un business indigeste », tel était le slogan de l’une de nos campagnes. Aujourd’hui encore, les populations locales ne retirent pas grand-chose de l’extraction de matières premières dans leurs pays – par exemple pour nos appareils électroniques – en dehors des mauvaises conditions de travail, des atteintes à la santé, de la pollution environnementale et des problèmes sociaux.

Dans d’autres domaines également, ce sont souvent les autres qui paient le prix de la consommation des pays riches : les travailleurs qui travaillent sept jours sur sept, parfois dans des conditions inhumaines et insalubres, les familles paysannes qui perdent leurs terres à cause d’énormes monocultures destinées à l’exportation, les vastes forêts qui sont en train d’être défrichées, et le climat, qui continue de voir sa température s’élever du fait de l’agriculture industrielle.

La mondialisation implique par ailleurs que les biens soient produits de manière complexe par de nombreux producteurs situés aux quatre coins du monde, souvent dans le but de les fabriquer de la manière la moins chère et la plus rapide possible.

En tant que consommatrices et consommateurs, nous pouvons influencer cette situation, et à différents niveaux. C’est en effet notre façon de consommer en tant qu’individu, en tant que communauté ou en tant qu’État qui décide si seul le prix compte dans la production de biens ou si les critères sociaux et écologiques pèsent aussi dans la balance.

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Il est grand temps de perdre patience

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Bio, équitable, de saison et de la région : deux initiatives sur l’agriculture veulent ancrer ces principes dans la Constitution cette année encore.

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Les droits humains dans l'industrie électronique

Matériel et actions / Les droits humains dans l’industrie électronique

La demande d’ordinateurs portables, de smartphones et d’écrans plats augmente dans le monde entier. Cela nécessite des matières premières qui sont souvent extraites dans des zones en crise où sévissent la violence, la mort et les violations des droits humains. Notre campagne « High Tech – No Rights ? » s’attaque depuis 2007 à la précarité des conditions de travail dans l’industrie électronique.

 

La campagne « High Tech – No Rights ? » a connu son premier succès en 2007 : Hewlett Packard avait alors accepté que les employé·e·s de ses fournisseurs en Chine soient informés de leurs droits par des organisations indépendantes issues de la société civile. Un rapport publié en septembre 2009 montre que les entreprises chinoises peuvent elles aussi assumer leur responsabilité, même si les possibilités de représentation des salariés y sont plus limitées.

Les conditions de production dans l’industrie électronique sont également devenues une question prise en compte dans le domaine des marchés publics des communes et des cantons.

En novembre 2017, nous avons publié un classement des entreprises de l’électronique. L’étude a examiné le comportement des dix entreprises détenant la plus grande part du marché suisse des appareils mobiles et des ordinateurs – Acer, Apple, Asus, Dell, HP, HTC, Huawei, Lenovo, Samsung, Sony – en matière de droits du travail, de « minerais de sang » et d’environnement.

 

Nos revendications

Action de Carême et HEKS ont pour objectif d’assurer une chaîne d’approvisionnement sans violation des droits humains dans le secteur de l’électronique. Nous voulons de la transparence dans la chaîne d’approvisionnement, des mines situées hors des zones de conflit et des conditions de travail justes. Nous exigeons des ordinateurs et des téléphones portables équitables. Un autre objectif est de minimiser et, idéalement, d’éliminer les violations des réglementations sociales chez les fournisseurs. L’industrie de l’électronique doit être sensibilisée au fait que dans différentes usines les employés sont opprimés et leurs droits limités.

Les dessous de nos écrans flambant neufs

Comment les dix entreprises les plus importantes de Suisse en termes de parts de marché des téléphones mobiles et des ordinateurs – Acer, Apple, Asus, Dell, HP, HTC, Huawei, Lenovo, Samsung, Sony – se comportent-elles en matière de droits du travail, de minerais des conflits ou d’environnement ? Prenez connaissance de notre classement de ces entreprises, de notre engagement et de nos exigences.

Actualités:

Les conditions de travail dans des entreprises d'électronique en Chine conduisent des employé-e-s au suicide

07.12.2018

Une étude cofinancée par HEKS et Action de Carême le confirme : les conditions de travail dans des entreprises d'électronique en Chine augmentent le risque de suicide chez les employé-e…

Non à l’initiative : l’engagement en faveur des droits et libertés se poursuit

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Initiative multinationales responsables

L'initiative a été rejetée, néanmoins notre engagement continue !

Matériel et actions / Initiative pour des multinationales responsables

Comprendre les enjeux de l'initiative

Déposée en octobre 2016 et soutenue par une vaste coalition dont 114 organisations, l’initiative pour des multinationales responsables sera soumise au peuple pour votation en fin d’année 2020. Pour en comprendre les enjeux et les rebondissements qu’elle a suscité au parlement, écoutez Chantal Peyer, cheffe d’équipe entreprises et droits humains.

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Électromobilité : les fabricants de batteries doivent devenir plus transparents

02.09.2020

Communiqué de presse (02.09.2020) - Les batteries sont au cœur de la mobilité électrique. Une étude examine pour la première fois comment les principaux f…

Pourquoi Action de Carême et HEKS soutiennent l'initiative pour des multinationales responsables ?

  • 1

    Les droits humains, c'est du sérieux

    Si le Conseil fédéral prend au sérieux les droits humains que consacre notre Constitution, il doit alors veiller à ce que le secteur privé, et donc le milieu des entreprises, les respecte dans le monde entier.
  • 2

    Composer avec les avantages mais aussi les inconvénients de chaque pays

    Il est inacceptable que des multinationales puissent profiter de la fiabilité du système judiciaire suisse car elles y sont domiciliées, mais qu'elles fassent leur beurre dans des pays où les atteintes des droits humains ne font l'objet d'aucune sanction.
  • 3

    Une responsabilité globale pour des activités mondiales

    Tandis que le droit international protège les activités économiques et les investissements, il n'existe aucune loi définissant des obligations en matière de droits humains et d'environnement pour les entreprises. Mondialisation de l'économie et mondialisation des responsabilités doivent aller de pair.
  • 4

    Pas de pouvoir sans responsabilités

    Lorsque les lois et les gouvernements ne sont pas suffisamment forts pour imposer le respect des droits humains, c'est aux entreprises, de par leur pouvoir, de le faire d'elles-mêmes. C'est ce qu'affirment les principes directeurs relatifs à l'entreprise et aux droits de l'homme auxquels ont souscrit tous les Etats-membres des Nations Unies, y compris la Suisse, en 2011.
  • 5

    50 ans d'expérience nous donnent raison

    Travailleurs exploités, eaux polluées et persécutions comptent parmi les conséquences d'activités économiques irresponsables auxquelles Pain pour le prochain est confrontée au quotidien. Les dégâts sont parfois irréversibles, c'est pourquoi les aspects préventifs du devoir de diligence sont prioritaires à nos yeux.
  • 6

    Une économie au service de l'humain

    L'économie doit être assujettie à l'humain et non l'inverse. En effet, les entreprises font partie intégrante de la société et doivent, à ce titre, contribuer à son bien-être.

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Accaparement des terres

Matériel et actions / Accaparement des terres

La terre source de vie, pas de profit. L’accaparement de terres, également appelé land grabbing, prive les familles paysannes de leurs terres. Nos organisations partenaires locales s’engagent pour que les populations des régions touchées puissent continuer à vivre dans la dignité, mais il est nécessaire qu’il y ait aussi des changements dans les pays plus riches.

 

On parle d’accaparement des terres lorsque des sociétés, des spéculateurs, des élites économiques et politiques ou des États étrangers s’emparent de terres. Le but est alors de contrôler et d’utiliser ces terres et les ressources qu’elles contiennent telles l’eau, les forêts et les minerais.

Dans cette optique, l’agriculture est principalement utilisée pour la production intensive de matières premières agricoles telles que le blé, le maïs, la canne à sucre, l’huile de palme, le soja ou la cellulose (bois). Ce n’est que très rarement que les fonds sont investis réellement dans la production de denrées alimentaires et, si c’est le cas, il s’agit de production de viande ou de denrées destinées à être exportées – et donc à rapporter de l’argent.

 

Le plus grand profit possible – avec des conséquences dévastatrices

Ainsi, l’habitat de milliers de personnes, de plantes et d’animaux disparaît, pendant que les monocultures à grande échelle continuent d’accentuer le changement climatique. Les personnes qui ne sont pas en mesure de défendre leurs terres de façon juridiquement contraignante perdent l’accès à leurs terres, à l’eau et à des pâturages essentiels pour leurs animaux.

Ceux qui vivent de leurs terres et de ses fruits voient leur sol littéralement arraché sous leurs pieds. Certains en sont chassés. D’autres peuvent rester, à condition de cultiver des produits d’exportation, comme le maïs, et d’utiliser à cette fin des semences, des herbicides et des pesticides provenant de grandes entreprises de l’agro-industrie.

Les banques suisses contribuent à cette conversion impitoyable des terres du Sud en monocultures. En conséquence, la population n’a pas de terres pour vivre. En 2017, HEKS, Action de Carême et Être partenaires ont appelé les banques à renoncer à financer ces activités et à assumer leurs responsabilités.

 

Huile de palme – accaparement des terres

Présente dans un grand nombre d’aliments, l’huile de palme entre aussi dans la composition de produits cosmétiques ou encore de détergents. Afin de répondre à la demande croissante du monde entier, forêts tropicales, tourbières et brousses sont détruites, ôtant à de nombreuses personnes tout moyen de subvenir à leurs propres besoins. Prenez connaissance des conséquences humaines et environnementales et de nos exigences.

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Climat

Les cyclones, les sécheresses ou l'élévation du niveau de la mer frappent les plus vulnérables en premier, exacerbant les inégalités déjà existantes. La question centrale est celle de la justice, et elle se pose en particulier aux habitants des pays riches.

Notre système agricole et alimentaire actuel est le principal moteur du réchauffement climatique. En effet, plus de la moitié des gaz à effet de serre provient de notre agriculture de plus en plus industrialisée. Le défrichement à grande échelle des forêts pour y implanter des monocultures, la fertilisation intensive à l’azote ainsi que la destruction des sols, réservoirs importants de CO2, accélèrent le changement climatique. En outre, dans le système alimentaire mondialisé, les aliments sont congelés pour être transportés à l’autre bout du monde ou être utilisés dans la restauration rapide, ce qui a un impact non négligeable. Une partie de ces aliments finissent d’ailleurs à la poubelle, inutilisés.

 

 

Une personne par seconde fuit le changement climatique

Actuellement, les conséquences du changement climatique ne menacent pas encore directement l’existence de ses principaux auteurs. Dans le Sud, en revanche, les paysannes et paysans ne savent plus quand la pluie arrive, ni quand semer. Les sécheresses prolongées détruisent les récoltes et aggravent la faim, menaçant la vie d’un nombre croissant de personnes. Entre 2008 et 2014, 184,4 millions de personnes ont dû fuir leur foyer à cause d’inondations, de tremblements de terre, de tempêtes tropicales ou de sécheresses – soit une personne par seconde.

La question de la justice devient alors un appel à la solidarité pour les plus pauvres. Si nous voulons protéger les êtres humains, les habitats et la biodiversité, un changement de cap s’impose d’urgence.

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La Suisse doit harmoniser politique extérieure et engagements internationaux

27.08.2020

Communiqué de presse 27.08.2020 - Les paysans et paysannes sont les premiers à souffrir de la faim et de l’extrême pauvreté dans de nombreux pays. La Suis…

La réponse du Seco est insuffisante du point de vue de la coalition « Droit aux semences »

15.06.2020

La réponse du Secrétariat d'État à l'économie (Seco) à notre campagne de lettres montre qu'il continue à faire passer les intérêts des sociétés agric…

Soutenez avec nous les droits humains